I. GENERALITES
1. Situation géographique
La Mission de Bunkonde est située entre 6 et 7degres de latitudes Sud
et 22 et 23 de longitude Est.
C’est une savane herbeuse avec beaucoup des galeries forestières arrosées par un important réseau des cours d’eau dont la Luluwa est le principal fleuve dans lequel ils des déversent.
Bunkonde est situé administrativement dans le Secteur de Dibanda, dans le Territoire de Dibaya, District de la Luluwa, dans la Province du Kasaï Occidental en République Démocratique du Congo.
Bunkonde a été conçu pour 1500 habitants mais il compte actuellement plus de huit mille habitants.
Les seules voies d’accès à Bunkonde sont la route de Kananga par le village de Nkonko sur la route de Tshikaji en passant par la Centrale hydroélectrique de l’hôpital sur la Lubi, soit par Tshimbulu via Tshikula, soit en prenant un embranchement de route avant d’arriver à Mfuamba et en suivant la route de Ntambue Lomami en passant par Kajangayi.
Son nom est celui de la zone de santé dont l’étendue actuelle dépasse celle de la Mission, mais donne déjà, bien que insuffisamment, l’idée de ce que fut cette Mission autrefois.
2. Situation historique
Bunkonde est une mission catholique qui occupe une superficie de 679 Hectares et dont le plan cadastral n’a jamais été modifié, mais au contraire revalidé conformément à la loi Foncière Congolaise en la matière.
C’est une propriété privée de l’Eglise Catholique qui, comme toutes les vieilles Missions de ce temps là, se voulait être une véritable cité de Dieu : une colline habitée par les seuls convertis au christianisme et pratiquant la foi Catholique romaine.
C’est le Père Charles Seghers qui fonda cette Mission en 1897 soit près de six ans après Mikalayi.
Bunkonde est la troisième fondation après Mikalayi et Merode.
A son arrivée, le Pere Seghers trouva cette contrée vide, et les peuplades les plus proches habitées à environ trois et sept heures de marche.
A l’arrivée du Père, les Bakete et puis les Bindi avaient déjà quitté le site ; ce sont les Bena Luluwa et particulièrement les Bakwa Ndolo qui occupaient le terrain proche du site choisi par le Père Seghers . Leurs voisins immédiats étaient les Bena Kabiya, les Bakwa Tshipanga, les Bena Ngoji et d’autres clans tous des Bena Lulua descendants de Mutombo wa Nkole mais soumis dune façon ou d’une autre au grand Chef Mfuamba wa Luaba. les Bakwa Kasanzu habitèrent aussi dans les parages de la Mission à l’endroit proche de la rivière Moyo et occupèrent l’espace entre Moyo et Tshinkelu, avant que l’Etat colonial ne procède au regroupement des peuples selon leurs origines et leurs affinités
En effet c’est le chef Mfuamba wa Luaba qui avait demandé, une grande mission, au Père Emery Cambier alors supérieur et fondateur de la Mission du Haut Kasaï à Luluabourg Saint Joseph Mikalayi,.
3. Les clans qui habitent Bunkonde
Les premiers à peupler la Mission de Bunkonde furent des baluba qui avaient fui la traite des esclaves et qui étaient venus se réfugier à Mikalayi auprès du Chef Kalamba Mukenge qui avait des armes à feu et qui avait déjà fait la guerre contre les Tshiokue. C’est aussi le chef Kalamba qui avait accueilli les explorateurs et leur avait demandé de transmettre son vœu d’être baptisé lui et ses sujets dans l’Eglise Catholique.
Ainsi les Baluba furent les premiers occupant de la nouvelle Mission ; ils y restèrent toujours en majorité si pas dans la totalité jusqu’aux événements de 1960 qui provoquèrent leur départ pour Mbuji Mayi, Tshilundu…
Après ce départ des Baluba, les missionnaires invitèrent les populations avoisinantes de se rapprocher de la Mission.
Les Bena Tshionga de Tshikele se rapprochèrent et vinrent habiter au Centre Dikongayi et à Mulumba Muteba ; les Bakwa Ndolo de Kabenga quittèrent ku masangu pour habiter mu lusanga,Tshimbao, Tshiakosa abandonnèrent leurs anciens villages pour habiter juste à la limite de la Mission ; il est intéressant de noter que tout en demandant aux populations de se rapprocher les missionnaires préservaient toujours l’intégrité de la cité de Dieu où seuls les pratiquants ayant quelque travail pouvaient habiter et avec l’accord préalable de la Mission.
Ceci nous aide à comprendre aisément pourquoi Bunkonde n’a jamais eu d’autre pouvoir que celui de la foi ; et que tout habitant de bunkonde devait se prévaloir de ce privilège qui sécurisait et qui correspondait à l’esprit même de la fondation.
4. La langue parlée à Bunkonde
A Bunkonde, comme dans la plupart des villages du territoire de Dibaya, on parle le Tshiluba comme longue maternelle mais avec un accent dit de Bena Mfuamba.
Ainsi tous les clans de la Mission Bunkonde se comprennent aisément et communiquent entre eux sans aucune difficulté même avec les gens venus d’ailleurs.
5. la situation socio économique de Bunkonde
Bunkonde est constituée d’une population dont la principale activité économique est essentiellement agricole.
Mais c’est une population généralement pauvre et sans grande ouverture aux nouvelles perspectives de développement parce que le travail en groupe est souvent nul, les associations paysannes n’existent pratiquement pas, pas de greniers dans les villages, le pouvoir coutumier n’a pas de grande incidence sur l’ordre économique des populations ; et aussi les petites rivalités pour le pouvoir coutumier fragilisent toute cohésion socio-économique et divisent les populations. Mais on trouve aussi à Bunkonde des enseignants, des infirmiers, des médecins et des libéraux
II. SITUATION RELIGIEUSE
1. l’Eglise Catholique à Bunkonde
A. Siège
L’Eglise Catholique est, en fait, le premier occupant des terres où est située la Mission Bunkonde.
Cette occupation ne s’est pas faite dans la violence ni l’expropriation ni encore suite ā quelque demande de terre faite à quelque chef ayant precedee sur les lieux.
Les Bakwa Ndolo habitaient au delà de la Luna et Tshikele au-delà de Ngombe actuel.
Les priorités de la Mission furent les écoles, la santé, l’installation des infrastructures stables en construisant en matériaux durables.
Le soutien à l’agriculture et de la pêche, de l’artisanat et de la créativité, de l’apprentissage systématique de la langue et de l’écriture, de l’élevage et de l’amélioration de l’habitat.
Sur tous ces points les missionnaires ont réalisé un travail de titans : les infrastructures de Bunkonde parlent d’elles mêmes.
Ø le premier Bâtiment fut construit en1898 c’est celui qui abrite actuellement résidence de l’Archevêque et la salle Paroissiale ; il fut alors une chapelle.
Ø On construisit les écoles des garçons puis celles des filles juste après l’Eglise.
Ø Le Nzubu wa Bena Mabaka ā l’emplacement de l’actuel Bureau Central et du bloc occupé par les infirmiers.
Ø Le couvent des Sœurs et le Presbytère furent construits presque simultanément, par les Pères.
Ø L’Eglise de Bunkonde est, à elle seule, un véritable chef-d’œuvre si l’on s’imagine qu’elle fut construite au début du vingtième siècle et avec de l’argile comme mortier.
Ø La maison d’accueil des missionnaires néophytes appelée aussi nzubu wa Bakalenge Basombombo fut construite.
Ø La maternité et ses annexes, l’école des Ménagères et l’hôpital, le lazaret et l’internat des filles élèves vinrent plus tard.
Ø La Maison du Docteur située à proximité de l’ancien dispensaire à Tshileta ou résidaient aussi les lépreux.
Ø Le Cycle d’Orientation de Bunkonde ( Aujourd’hui Institut de Bunkonde) les maisons des professeurs et des travailleurs poussèrent pour ajouter au décor déjà utilitaire une note sociale et promotionnelle.
Ø La construction des différentes maisons pour loger enseignants et infirmiers aux quartiers Kalombo et Diulu, témoigne de l’ardeur des missionnaires et de leur volonté de rendre vraiment la cité de Dieu un lieu de promotion humaine intégrale.
Ø L’imprimerie, la menuiserie, le garage et la boucherie ainsi que l’économat attaché ā la Maison provinciale, furent construits pour rendre la Mission vraiment fonctionnelle
Avec l’aide de l’Etat et du Fonds du Bien Etre Indigènes ( FBI), le village des lépreux fut transféré à Tshimuanza suite à une demande de l’Association des Médecins Missionnaires ( venus au Kasaï sur invitation de la Mission) et de la Préfecture Apostolique du Haut Kasaï
Outres les infrastructures immeubles, La Mission de Bunkonde s’est toujours distinguée en menant des actions de développement durable en associant les bénéficiaires au plus haut point de responsabilité.
Les cas les plus éloquents sont ceux de la Coopérative, des champs Djibouti, de l’Elevage communautaire, l’instauration des responsables des quartiers et du chef de Centre afin de gérer le quotidien de la population de Bunkonde.
Bunkonde, comme siège de l’ensemble de la Mission, est divisé en neuf Communautés Ecclésiales Vivantes (CEV ou Bioto) dont les noms sont significatifs :
Bayaya Waya
Tuye Lumue
Tabalayi
Batumone ne Batuambe
Tudikolele
Tubaleje
Dimuenayi
Tshiadima Umue Tshiadia Bangi
Dibatayi
Toutes ces CEV réunissent vingt à trente familles par semaine pour parler de la vie dans la communauté à la lumière de la Parole de Dieu.
Nous trouvons aussi à la Mission un couvent des Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie qui servent à l’hôpital, au Centre de santé, à la maternité elles s’occupent aussi de l’école d’infirmiers auxiliaires de niveau A2, du lazaret et de la vie de leur communauté.
A Bunkonde, on avait même aménagé une piste d’atterrissage longue de 500 m, pouvant recevoir des petits porteurs, afin de faciliter l’accès à la ville et de gérer convenablement et en temps réel des situations d’urgence.
B. La Pastorale des Villages
C’est de Bunkonde que la pastorale des villages a été lancée par le Père Charles Seghers et elle fut continuée avec bonheur par tous ses successeurs, c’est ce qui explique l’attachement à Bunkonde du point aussi éloigné que Masuika. Et c’est grâce au travail des routiers, ses infatigables, pasteurs qui, pour avoir passé des semaines et des mois dans les villages et avoir évalué leur croissance et leur engagement dans la foi et dans la possibilité d’assumer certaines responsabilités de la vie des communautés, c’est grâce à ces routiers que sont nées les différentes autres missions issues de Bunkonde : Tshidimba, Tshikula, Kamponde, Yangala, Luiza, Masuika…
Cette croissance ne laissa à Bunkonde que six Centres pastoraux :
1. Ntambue Lomami
2. Tshiala Benyi
3. Dibanda
4. Ntolo
5. Mbumba
6. Tshikele
Actuellement trois de ces anciens Centres Pastoraux sont constitués en deux Paroisses : Ntambue Lumami et Tshiala Benyi sont dans la Paroisse de Kajangayi commencée avec l’Abbé Arthur Ngandu Muamba.
Tshikele et Tshimuanza sont dans la Paroisse de Tshikele commencée avec le Père Gilbert Katembo de CICM.
Ainsi la Mission de Bunkonde, pour ce qui est des villages, ne garde plus que quinze villages :
1. Mulumba Muteba
2. Luna ferme
3 .Tshimbadi
4. Tshikuma
5. Ntumba Kalamba
6 .Tshisola
7 .Mbumba
8 .Beya Nkuna
9. Ntolo
10. Tshiondo
11. Tshikenda
12. Kalula
13. Kanyama
14. Dibanda
15. Moyo ferme
La population catholique des villages est d’environ 22.576 âmes selon le dernier recensement.
Pour le siège de la Mission, elle est d’environ 6.874 âmes ce qui nous donne un total de 29.350 Chrétiens catholiques dont seulement la moitie pratique.
Les communautés des villages prient encore dans des hangars en chaumes et a peine couverts, les balami (Laïcs responsables desdites communautés) n’ont pas toujours le profil exigé, le travail d’animation, parce que bénévole, souffre des caprices des ceux qui doivent le réaliser.
C. Les ressources de Bunkonde
Les ressources humaines
La Mission Bunkonde est bien pauvre en ressources humaines susceptibles de tenir et de soutenir des responsabilités paroissiales convenablement.
On a certes des enseignants et des personnes suffisamment formés mais il manque vraiment l’esprit de service et de don de soi ce qui fait que tout repose sur les épaules des mêmes personnes, ce qui est pire c’est que l’on refuse la formation ou on la boude ainsi il est difficile de trouver des responsables compétents pour les CEV, les MAC, les Commissions paroissiales on est alors obligé de travailler avec des gens qui manifestent une certaine bonne volonté
Equipements.
La Mission de Bunkonde a des équipements qui peuvent l’aider a assurer convenablement l’action pastorale au siège de la Mission tout comme dans les villages, le matériel liturgique (ornements, vases sacrées, la matière liturgique…),
Les moyens logistiques : le moyen de transport, une équipe de maintenance, des guides bien informées afin d’assurer la continuité.
Ressources financières
Longtemps restée sous la supervision de la Congrégation fondatrice, la Mission de Bunkonde donne l’air d’avoir des moyens financiers la mettant à l’abri de toute inquiétude.
Mais en réalité, la Mission souffre des maux habituels à toute institution ecclésiale de notre Archidiocèse ; l’insuffisance des moyens au regard des besoins et des sollicitations quotidiennes tels que : la nourriture du personnel ecclésiastique, le maintien des vieilles infrastructures immeubles, les salaires adéquats des ouvriers ; les moyens de sensibilisation et de formation pastorale des agents...
Les ressources autrefois provenaient de la Congrégation et des familles et des amis des pères qui travaillaient à Bunkonde.
Sur place la mission organisait une cantine et un service de meunerie et celui de la menuiserie.
Actuellement, la Mission tâtonne pour relever ces differents services dans un esprit plus viable et efficient mais le mental collectif ne les perçoit encore et toujours que comme des œuvres sociales travaillant à pure perte, ce qui, jadis avait conduit à leur chute.
Les tentatives actuelles sont :
Ø La coupe de bois afin de relancer la menuiserie mais aussi d’assurer de la matière a la maintenance des infrastructures.
Ø La cantine renee d’une initiative de l’élevage de Bunkonde et du cure afin d’assurer au moins les salaires mensuels des travailleurs de la Mission.
Ø L’achat des équipements en énergie solaire pour diminuer les dépenses en Gasoil.
Ø L’informatisation des services paroissiaux afin de permettre une certaine continuité
2. Les sectes à Bunkonde
Actuellement la colline de Bunkonde n’a plus rien de l’esprit fondateur ; c’est un Centre extra Coutumier, peuplé par plusieurs personnes venant de toute part ; des sectes se sont installées à Bunkonde sans respect aucun du patrimoine et des visées qui animèrent les fondateurs.
Les sectes qui sont installées à Bunkonde n’ont pratiquement aucune activité visant la promotion de la population, au contraire elles transforment la structure du milieu et cela sans demander l’autorisation de la Mission qui assume devant l’Etat Congolais la responsabilité de la propriété foncière.
Les sectes qui sont à Bunkonde sont les mêmes que celles que l’on retrouve un peu partout dans l’Archidiocèse de Kananga :
-Assemblée chrétienne
-Témoins de Jéhovah
-Branham
-Sainte Sarah
-Apôtres de John Marang
-Neo-Apostolique
-Elda
-Certaines branches issues du Protestantisme :
>Pentecôtiste
>Adventiste du septième jour
-Différents groupes de prière
On trouve aussi des musulmans, des Kimbanguistes, des Protestants, des orthodoxes….
Toutes ces dénominations religieuses sont bien versées dans la proclamation de la Parole de Dieu et n’entreprennent rien pou l’homme !
3. les jeunes de Bunkonde : écoles, agriculture, sport
La majorité de la population de Bunkonde est d’un âge compris entre 14 et 39 ans.
C’est dire que la Mission de Bunkonde est essentiellement constituée des jeunes.
Mais il est aussi remarquable de savoir que la moyenne d’études faites par ces jeunes est de trois à quatre ans post primaires ; ceux qui ont terminé les humanités secondaires et ont obtenu leur diplôme d’Etat continuent leurs études au niveau supérieur ou universitaire ailleurs (Kananga, Lubumbashi, Tshimbulu, Kinshasa…)
Ainsi à Bunkonde on trouve trois écoles primaires dont deux sont Conventionnées Catholiques et une troisième qui est de l’Etat. Après le primaire les élèves n’ont qu’une seule option la section Pédagogique qui forment les enseignants.
Ceci explique en partie pourquoi un grand nombre des jeunes commencent à travailler bien tôt dans les champs et abandonnent l’école.
La Mission a organisé depuis plus d’une décennie la pastorale des jeunes afin de permettre aux jeunes des toutes les tendances de se rencontrer et de vivre en partage différentes expériences de foi et de la vie.
Ce mouvement tient encore tant bien que mal mais il a besoin de systématisation en vue de l’étendre à toute la Mission.
Ce qui est encore plus alarmant est que les jeunes travaillent toujours avec les mêmes méthodes que les anciens et dévastent galeries forestières entières pour faire des masole en compromettant ainsi l’écologie et aussi la garantie de productivité réelle de leurs champs.
Il y a aussi une certaine de rivalité car les anciens même déjà fatigués ne cèdent pas facilement leurs anciens champs aux plus jeunes mais veulent au contraire ils veulent toujours les garder sous leur autorité cette attitude révolte les jeunes qui s’en vont ainsi à la recherche d’un Eldorado à Tshikapa, Kamonyia Kabungu, Kamako et même en Angola, d’autres vont à Mbuji Mayi et à Kananga.
Très tôt, la Mission avait perçu le problème et avait voulu en organisant le sport, le Football, combattre l’exode rural et aussi restructurer autour de cet attrait passionnant le travail communautaire et aussi le sens de la solidarité, de l’excellence et de la responsabilité dans la fraternité.
Mais Hélas ! Cela n’a pas été reçu sous cette orientation et au contraire le terrain des jeux est devenu l’endroit de l’expression de la violence, des haines et des méchancetés ; les équipements de sport laissé`par le Père Noël Verahe sont devenus propriété privée de certaines personnes assoiffées de pouvoir et instauratrices de l’anarchie.
Les porcs dévastent le terrain des jeux, les gens y ont établi des sentiers de passage, les gradins sont dépouillés des leurs briques maçonnées !
Ainsi l’aspect socio-economico pastoral du sport n’est pas encore atteint.
Il y a encore beaucoup à faire.
4. les femmes de Bunkonde.
A Bunkonde, comme ailleurs, les femmes constituent la majorité des pratiquants.
Elles sont assidues aux différentes invitations et participent toujours activement.
Leur activité principale est l’agriculture et l’éducation des enfants ; bien qu’analphabètes pour la grande majorité, elles se déploient a obtenir une petite formation sur le tas si l’occasion leur est donnée.
A bunkonde on trouve aussi des femmes enseignantes, infirmières, animatrices de santé, encadreuses des enfants dans des espaces d’éveil ; on trouve aussi des couturières.
Mais en fait l’éducation et la scolarisation des filles reste toujours un acte de courage pour les familles.
A la Mission on a tente l’expérience de regroupement des femmes au sein du mouvement des mamans Catholiques mais ce mouvement se cherche encore et a besoin d’une formation et d’une information adéquates qui puissent permettre aux femmes de s’assumer dans la foi et dans la vie et partant devenir des véritables partenaires de l’Eglise et de la société en donnant de leur temps et savoir pour le mieux être des tous.
Il serait vraiment imperieux de stimuler l’alphabetisation des femmes et l’encadrement des jeunes filles par des methodes de formation active et participative dans ce sens que ce qu’elles apprennent elles le font réellement et cela leur rapporte un certain interet pour leurs foyers Nous conseillerons de faire appel à Monsieur Boniface de Katoka 3 qui s’occupe aussi de l’encadrement des KA
III. SITUATION POLITICO-COUTUMIERE
1. l’état à Bunkonde
Comme propriété privée, la Mission de Bunkonde n’avait pas besoin de la présence de l’état depuis sa fondation ; mais l’organisation interne prévoyait un chef de Centre qui devait faire la jonction avec les services de l’état situe à Dibanda.
Ce chef de centre était nomme par le cure de la Paroisse, sur proposition du Conseil des sages de la Mission et il était assistée des trois chefs quartiers en raison d’un chef dans chaque quartier.
L’invasion de l’état à Bunkonde s’est faite sournoisement et avec la complicité ; on y a installé un Chef de Poste d’encadrement nomme par l’Etat et n’ayant aucune affinité avec la Mission et qui devait recevoir des rapport du Centre ; le curé était ainsi délaissé de côté.
Cette situation perdure jusqu'à ce jour, bien plus la police s’est aussi installée dans le domaine de la Mission et tout cela sans accord ni information préalables.
Pour sûr que l’état a le droit d’administrer tout le territoire du pays, mais il doit exister aussi des accords particuliers entre l’Etat et le Privé qui paie encore à ce même état des taxes foncières en renouvellant régulièrement ces titres.
Le vrai problème est que les differents services de l’Etat sont lances sans aucun frais de fonctionnement et ils sont obligés de vivre sur le dos de la population en augmentant des tracasseries et des frais versés sans aucune preuve ni garantie.
Cette situation insécurise un peu la population et pousse aussi au règlement des comptes par des accusations gratuites seulement dans le but de se faire mutuellement mal.
Le cote positif de cette présence c’est la dissuasion des tendances xénophobes et des brutalités sans motif exercées les uns sur les autres.
2. La Politique à Bunkonde
A Bunkonde, nous ne connaissons pas quelqu’un de résidant qui fait de la politique au sens de leader d’opinion.
Mais nous avons bien des personnes qui s’intéressent à la politique.
En outre ce sont des gens originaires de Bunkonde et qui sont actuellement a Kananga ou a Kinshasa qui reviennent a Bunkonde pour se ménager une base électorale ou politique en jouant le plus possible sur la plus sensible des cordes : la tribu et le sang.
C’est ainsi que l’on observe depuis plus de dix ans des conflits en rapport avec la terre et aussi avec le pouvoir coutumier et le tout dans un esprit de séparation sans aucun programme de construction, sans nouvelles propositions ni alternative.
Ces politiciens qui sont en fait des apprentis sorciers ne veulent en réalité que détruire le peu d’harmonie et de cohésion nécessaires à un développement responsable.
Ils se cachent derrière d’autres structures et ne disent pas leur nom ; bien pire ils détruisent même les fondements de la vie des villages.
Ils créent des conflits qu’ils ne sont pas prêts mener a bout ni de résoudre en laissant les pauvres des nos villages le soins de se haïr et de se combattre par des propos et des attitudes dégradantes.
3. Le pouvoir Coutumier à Bunkonde
Le siège de la Mission de Bunkonde est un centre extra coutumier et n’est donc pas soumis à quelque pouvoir coutumier.
Mais les populations qui habitent la Mission sont originaires des principales tribus qui sont établies autour de la Mission et d’ailleurs venus pour des raisons de travail :
Les Bakwa Ndolo
Les Bena Kabiya
Les Bakwa Tshipanga
Les Bena Ngoji
Les Bakwa Ndolo
Le siège de la Mission est situé sur la terre de Bakwa Ndolo,
Le Centre Pastoral Lulua Saint Emmanuel (Mbumba) est aussi Ndolo avec les communautés suivantes (Tshikuma, Tshimbadi, Ntumba kalamba, tshisola, Mbumba, Luna)
Du point de vue Coutumier les Bakwa Ndolo avait une gestion particulière du pouvoir coutumier ; elle était rotative entre les differents clans Ndolo : Kabenga,
Mukungulu, Kalamba Mukala…
Mais Kalamba Mukala refusa de céder à un autre et garda le pouvoir.
Cette situation acceptée passivement au départ a donné par la suit lieu a des revendications à une certaine autonomie, c’est ainsi que Kabenga, Tshimbao, Tshiakosa, Tshikuma, Beya Mbala, Mukungulu aspirent tous a devenir aujourd’hui des groupements autonome et cela sous l’instigation des certaines personnes habiles qui ont envie de devenir des chef d’un secteur Ndolo indépendant de celui de Dibanda attribue aux Bena Kabiya, tout simplement parce que la famille Tshikele y est restée longtemps au pouvoir.
La méthode employée est celle de la rivalité avec Tshikele (Bena Kabiya) qui nourrirait les desseins d’arracher aux Bakwa Ndolo leur terre et les en chasserait comme il le fit avec les Bena Kasende.
Mais cette pratique a fragilisé le pouvoir coutumier car les chefs n’ont plus aucune autorité car ils peuvent faits et défaits a volonté par le groupe des penseurs stratèges qui est à Kananga ou ailleurs, mais aussi les activités génératrices de cohésion sociale et des revenues sont sabordées au profit des guéguerres au parquet sur l’arbitrage de la légitimité en faveur de tel ou tel autre chef.
Cette situation divise les villages en plusieurs morceaux selon les tendances d’allégeances à tel ou tel autre chef.
Actuellement le grand Chef des Bakwa Ndolo est Kalamba Mukala.
Les Bena Kabiya
Dans l ‘actuelle Mission de Bunkonde, on trouve les Bena Kabiya à Mulumba Muteba, à Dibanda et à Kanyama mais aussi au siège de la Mission.
Car la Mission de Tshimuanza est essentiellement Kabiya, ainsi que celle de Bitanda, la population de Kajangayi est aussi assimilée aux Kabiya.
Le chef de tous les Bena Kabiya est Tshikele mais là aussi on trouve une grande tendance à l’émancipation des certains villages : Bitanda, Kayoko, Kabundula…
Les tentatives de Tshingeji se sont soldées par un abandon faute de personne pouvant poursuivre le dossier les ténors étant soit morts soit partis en diaspora.
Les Bena Ngoji
A part ceux qui sont au siège même de la Mission et aussi dans certaines communautés, la Mission de Bunkonde ne dessert pas de villages typiquement Ngoji.
Mais tous les Bena Ngoji ont un seul chef de groupement en la personne de Ntumba Tshilala.
Les Bakwa Tshipanga
On trouve des Bakwa tshipanga au siège même de la Mission et dans d’autres communautés mais surtout dans les villages de Ntolo, Beya Nkuna, Tshiondo. Tshikenda et Tshisuaka.
Ces sont des villages profondément acquis à l’Eglise Protestante Presbytérienne ce qui fait que nos communautés sont bien petites.
On trouve a Ntolo la station Protestante de Lubondaie qui abrita dans les temps l’American School Of Central Africa.
Le grand chef de Bakwa Tshipanga fut NGoyi wa Ntolo qui fut aussi un homme politique de la première heure.
IV. L’ELEVAGE DE BUNKONDE
Depuis la fondation les missionnaires avaient toujours élevé le petit et le gros bétail, de la volaille afin de s’assurer une certaine disponibilité et autonomie alimentaire mais aussi un moyen de soutenir les œuvres de l’apostolat.
Ainsi on pouvait trouver dans nos différentes missions ces élevages selon les possibilités des lieux : Katende, Muetshi, Mikalayi, Kabue, Kambundi et Bunkonde.
A Kabue l’élevage est propriété du grand Séminaire.
A Katende et à Muetshi il a été décimé par les Rwandais lors de la guerre.
A kambundi il connaît actuellement des sérieuses difficultés.
A Mikalayi il n’existe plus depuis bien longtemps.
Le cheptel de Bunkonde est issu du partage du cheptel de kamiji et aussi des achats faits par l’Archidiocèse de Kananga, dans le but de renforcer ses capacités.
Le frère Bernard -Tshisala- qui tenait un élevage de cinq cents têtes s’est vu vite dépassé l’élevage alors était sous la responsabilité du cure le frère n’en était que le technicien.
Ainsi pour lancer les activités de l’élevage de façon systématique et on fit appel à un jeune frère qui venait d’arriver et avait déjà rodé à tshibashi, Muetshi et Kamiji.
Les nouvelles acquisitions de l’Archidiocèse en bétails nécessitaient un choix des nouveaux pâturages plus vastes et plus nutritifs ayant les mêmes similitudes que ceux de Kamiji. On avait le choix entre Lumbudi et chez Van Claembeeck.
Mais ces deux lieux furent abandonnés au profit de Bunkonde parce qu’a Bunkonde il y avait déjà une Mission et que les autres ne seraient que des stations zootechniques seulement.
C’est ainsi que le Père Albert Valcke – LUPOPO- conclut une première convention avec les grands chefs coutumiers des Bakwa Ndolo représentés par Kalamba Mukala et de Bena Kabiya en la personne de Tshikele.
Cette convention est dite provisoire en vue de l’obtention officielle des documents de concession. Chacun des chefs concernés par les terres données à l’Archidiocèse en détient une copie jusqu'à ce jour : Tshimbao- Tshiakosa- Beya Mbala- Mulumba Muteba et Kasende.
Kalamba Mukala, Tshikele Badibanga ainsi que tous les chefs s’engageaient de respecter de cette convention qui était faite sur le modèle de la déclaration des vacances des terres.
Dans un accord non écrit l’Archidiocèse acceptait de donner a chaque village l’équivalent une bête adulte ou l’équivalent en valeurs stables.
L’archidiocèse avait ainsi 12000 hectares du cote Ndolo et 8000 hectares du cote Kabiya.
En 1989 l’Archidiocèse par le biais de Monseigneur Jacques Kapanga introduit une demande des terres auprès de l’Etat.
L’Etat administre une enquête des vacances des terres auprès des chefs concernés et délivre des certificats d’emphytéose selon les prescrit de la loi et deux après octroie a l’Archidiocèse les certificats d’enregistrement conformément a la loi.
En fait rien ne change dans le quotidien des relations entre l’élevage et la population, l’élevage pour des raisons socio- pastorale accorde des espaces arables a la population tout en exigeant que soient sauvegardées les terres sur lesquelles paissent les bêtes.
L’Archidiocèse engage des travailleurs originaires de Bunkonde et entretient ainsi plus de 120 familles auxquelles on assure salaires, soins médicaux et assistance sociale diverse.
Le choix de Bunkonde pour des raisons pastorales et sociales se révèle aujourd’hui bien coûteux et risqué pour l’Archidiocèse et pour son élevage.
Bunkonde n’a pas des vrais pâturages, c’est en fait une concession sauvage sur laquelle il faut combattre l’invasion de la forêt, d’où le laborieux travail avec le tracteur pour défricher et couper les mauvaises herbes tout en maintenant sur pieds une équipe de dessouchage.
Actuellement, il y a aussi l’invasion anarchique de toute la concession par la population afin de faire des champs sans se soucier des endroits où les bêtes s’abreuvent et paissent cette situation entraîne avec elle tout un cortège des problèmes tellement délicats et vitaux que la vie de l’élevage en dépend très fortement.
Bien sur que depuis les débuts le jeune frère avait initie avec la collaboration de certaines personnes de bonne volonté et courageuses l’Elevage Communautaire de Bunkonde ELCOBU dont les membres devaient avoir des affinités solides avec Bunkonde et dont les intérêts de l’Elevage serraient aussi les leurs.
Un grand nombre des membres du début sont morts, d’autres ont liquidé leur mise, d’autres encore sont tout simplement partis.
Mais actuellement l’Elcobu continue toujours et est devenu une Coopérative libérale indépendante de l’Elevage et dont les membres sont gérés par une assemblée générale.
Ainsi les problèmes de la double invasion des pâturages de Bunkonde est aussi un problème qui doit interpeller les autres co-éleveurs de l’Elcobu afin de trouver des solutions concertées.
L‘élevage de l’Archidiocèse est destine a soutenir l’action pastorale dans l’Archidiocèse de Kananga.
Techniquement on a reparti la concession en deux blocs :
Moyo où on garde les bêtes de reproduction les vaches et les veaux non encore sevrés.
Luna où on garde les bêtes sevrées : les génisses, les bouvillons, les bœufs et les vaches de reforme.
Les bêtes sont groupées en troupeaux et elles sont sous la supervision des capita.
Luna et Moyo ont chacun un capita coordinateur qui suit le mouvement au quotidien et fait un rapport hebdomadaire au responsable technique.
Les Difficultés de l’Elevage
Depuis l’agrandissement des troupeaux de Bunkonde, l’Elevage a régulièrement connu des difficultés qui, à chaque fois se révèlent très dangereuses pour l’avenir de ce patrimoine diocésain :
Ø En 1975 on a eu des difficultés avec le Chef Kasende Mukendi, ses difficultés tournaient autour de l’occupation illégale des terres des Bena Kasende. L’intervention de Monseigneur Jacques Kapanga fut d’un grand bénéfice dans la résolution de ce conflit au niveau du conseil Régional de sécurité.
Ø Monseigneur Jacques lui-meme introduisit les lettres de demande des terres aux services compétents de l’Etat.
Ø En 1995 de nouveau un conflit avec Kasende sur le même sujet ; le ténor cette fois est Monsieur Joseph Prosper Muboyayi : l’affaire est directement fixée au tribunal et porte sur deux aspects : le conflit terrien qui cachait en fait un conflit de pouvoir entre les Bena Kabiya et les Bena Kasende sur le terres et aussi sur une certaine autonomie des Bena Kasende par rapport à Tshikele alors que pratiquement Kasende siégeait à la cour de Tshikele comme juge.
De fait Monsieur Mobuyayi Kasende affirmait être chef coutumier et propriétaire des terres accordées à l’élevage par le Chef Tshikele des Bena Kabiye. Il dénonçait une certaine manipulation des autres chefs par Tshikele et accusait l’Archidiocèse d’occupation illégale.
Ø Cette attitude reçut deux réactions l’une de la part de l’Archidiocèse qui estimait l’accusation fausse car il détenait les certificats d’enregistrement après une enquête des vacances des terres à laquelle Messieurs Tshilumba et Balanganyi Kasende avaient participé aux côtés de Chef Tshikele ainsi que Mulumba Muteba, enquête administrée en 1988.
L’autre celle du Chef Tshikele qui déniait à Kasende tout droit de propriété sur les terres qu’il occupait grâce à sa seule bienveillance.
Il affirmait avoir hebrgé Kasende par simple compassion alors qu’il venait de Bena Tshibondo ( qui habitent l’autre rive de la Luluwa en rébellion contre le Chef Mbumba dans le territoire administratif de Kazumba).
Ø Ce conflit quittant la sphère de la justice a plongé dans la brutalité la plus cruelle : meurtre de Kalonga par les bena Kasende et invasion, renvoie des Bena Kasende du village qu’ils occupaient par les Bna Tshikele.
Ø Monsieur Muboyayi este une autre action en justice cette contre le personnel ecclésiastique de la Mission Bunkonde, l’accusant d’avoir planifié et armé Tshikele aux fins de cette invasion et ainsi garder illégalement ses terres .
Ø En 2004 - 2005 ce conflit a créé une psychose dans les relations entre les Bakwa Ndolo et les Bena Kabiye qui se soupçonnent mutuellement de tendance expansionniste : les Bakwa Ndolo prétendent que les terres dont les Bena Kasende ont ete chassés seraient en fait les terres des Bakwa Ndolo ,ainsi que Tshimuanza ,Centre Dikongayi …
Ø La Mutuelle Mundolo arrose bien le conflit et planifie même un plan de véritable guerre.
Ø Tshikele pose aussi des actes qui ne laissent présager rien de bon Il tente de renvoyer Mukungulu .
Ø Malgré les résolutions pacifiques du conflit proposées par le Conseil Provincial de sécurité les positions de chacun restent rigides et ne se prêtent à aucune tentative de solution.
Ø En 2007 le chef de Bakwa Ndolo accuse l’élevage communautaire de Bunkonde d’avoir volé ses avoir en bêtes et l’Archidiocèse de lui avoir privé des ses droits fonciers, il revendique aussi comme Monsieur Muboyayi jadis trente bêtes et trente milles dollars Américains.
Ø Les Chefs Ndolo réclament le retrait des bêtes , l’augmentation de la prime de bon voisinage, la construction des maisons, l’octroi des motos et des véhicules comme la Miba le fait ou elle exploite les minerais comme à Nkonko
Observations
Pour nous, tous ces conflits sont des actes de sabotage et témoignent d’une certaine attitude négativiste et presque cynique :
Ø L’élevage de Bunkonde doit partir pour laisser nos terres,
Ø L’Archidiocèse s’est immensément enrichit sur nos terres,
Ø L’élevage soutient le chef Tshikele dans son projet d’invasion des terres Ndolo,
Ø Le personnel ecclésiastique de la Mission a confisqué nos terres et se mêle de notre pouvoir coutumier.
Ø Nos populations ne savent plus où faire des champs
Ø Nous avions donné seulement des terres hors des galléries forestières
Ø En fait L’élevage de Bunkonde compte une centaine des travailleurs
Dont 87%t sont des Bakwa Ndolo,
Ø La Mission de Bunkonde est actuellement à 79% Ndolo.
Ø Bien que concession privée, la Mission est située sur les terres de Bakwa Ndolo et il n’y aucune honte à le reconnaître
Ø L’élevage organise même un internat au profit des seuls enfants des Bakwa Ndolo alors que les enfants des Bena Kabiye qui sont en majorité au Moyo ne bénéficient pas des mêmes avantages.
Ø Les familles Ndolo de la Mission bénéficient aussi des clémences de l’élevage en soins médicaux.
Tout ceci soulève des questions aussi déconcertantes qu’inquiétantes telles que
Quel serait l’avenir de l’élevage de Bunkonde pour l’Archidiocèse et pour la Province du Kasaï Occidental où il n’y a plus rien en matière d’élevage bovin ?
La population ayant augmenté en nombre et n’ayant que l’agriculture artisanale comme seule activité de survie a envahi de façon systématique cette concession et dénie aujourd’hui toute enquête de vacances des terres. Comment désormais faire vivre l’élevage avec cette invasion ?
Comment apaiser les suspicions des chefs sur la question de la confiscation des leurs terres et sur leurs droits fonciers
Comment faire comprendre que l’élevage profite à plus de cent familles de Bunkonde qu’à l’ensemble de l’Archidiocèse dont les seules jouissances sont destinées à assurer les salaires des travailleurs, les soins médicaux du personnel ecclésiastique et ouvriers de l’Archidiocèse.
De la viabilité de l’Elevage de Bunkonde à Bunkonde
En réalité, il n’y airait aucune difficulté à ce que l’élevage continue à Bunkonde comme dans le passé.
Cependant il faudrait pour cela clarifier un certain nombre des points :
-Sur la concession
-Sur les droits des coutumiers sur des concessions loties
-Sur les taxes que l’Archidiocèse paie régulièrement à l’Etat
-Sur le nombre exagéré des travailleurs en rapport avec les normes requises sur la proportionnalité travailleurs et bêtes ;
-Sur une gestion coordonnée et participative
-Sur l’apport des membres de l’Elcobu dans les conflits présents et avenir car leur propre avoir est aussi compromis que celui de l’Archidiocèse
- Sur le rôle des manipulateurs dans ce qui fait actuellement conflit
-Sur la collaboration de la population afin de sauvegarder ses intérêts directs
-Sur le temps pris et les préjudices causés par ces conflits sur la vraie Mission de l’Archidiocèse qui est celle de l’évangélisation et du développement des populations
-Sur les possibilités de tenir du personnel affecté à ce travail et sur ses performances en travaillant dans un climat pourri
-L’élevage étant aussi un business, sur la rentabilité et la croissance de l’affaire.
Des éventualités
Une diminution du cheptel serait-elle envisageable ?
Une introduction des méthodes actuelles dans le secteur ne serait-elle pas
la bien venue ?
Un déplacement des troupeaux pour un endroit plus calme ne pourrait-il
pas aider ?
Un investissement responsable dans une autre chose serait-il plus producteur ?
L’Elevage de Bunkonde a toujours ete au centre d’investissements economiques pour l’Archidiocese de Kananga.
Mais position en a fait aussi un sujet de differents harcelements au point de compromettre les efforts et les realisations de la pastorale premiere preoccupation de la Mission et de l’Eglise.
Pour l’’Etat : c’est la matiere imposable et taxable et dont source des rentrees
Des fonds pour les unites decentralisees du District et du Territoire
Dont les nommenclatures sont etablis sans aucune concertation
ni aucune information avec les administres.
Pour les villages : c’est la seule vache laitiere qui paralyse,fait et defait
les relations entre les chefs.Ils doivent aussi percevoir des taxes
’’Mbuloba buetu’’, c’est notre terre.
Pour les ‘’intellectuels originaires’’ c’est de l’exploitation illegale et un sujet
de predilection sans aucune solution constructive ni aucune
perspective d’avenir ; mais seulement de la literature en vue de creer
des sujets a sensation et aussi manipuler les pauvres qui sont a
Bunkonde en injectant des idees separatistes et surtout
Expansionnistes, dont toutes les parties savent qu’elles ne signifient
rien du tout vue l’immensite des terres arables non exploitees
actuellement de part et d’autre.
Pour les chretiens de Bunkonde et des villages : la Mission a tout , cela decourage
les generosites et cree des suspicion mais aussi detourne l’attention
de l’essentiel de la Mission.
CONCLUSION
Ce blog se veut un centre d’echange et surtout de reflexion constructive et nullement un sujet de polemique car c’est de la vie au quotidien et surtout de l’avenir de l’Evangelisation a Bunkonde et donc de la Mission de l’Eglise Famille de Dieu qui est a Kananga qu’il est questions.
Nous restons attentif a toute sollicitation et surtout a toute correction.